Rich Wilson n’est plus qu’à 40 milles des Sables d’Olonne à 7h30 ce mardi matin. Le skipper de Great American IV pourrait couper la ligne dès 13h et embouquer dans la foulée le chenal, ouvert aux IMOCA jusqu’à 15h30 aujourd’hui. Venez nombreux accueillir le doyen qui va prendre la 13e place du Vendée Globe!

Dans une boutade avant le départ, Rich Wilson avait prévenu avec malice : « en cas d’élection de Donald Trump, je resterai plus longtemps en mer ». Et bien on ne peut pas dire que le marin américain ait tenu parole sur ces dernières 24 heures ! Car en assurant une moyenne d’un peu plus de 10 nœuds, Great American IV est allé plus vite que prévu. Si le vent de Nord-Ouest adonnant Ouest se maintient, le doyen américain de la course pourrait venir couper la ligne d’arrivée aux environs de 13h dès ce mardi midi, prendre la 13e place et signer un temps de course autour de 107 jours ! Ce timing accéléré (jusqu’ici on ne le voyait arriver, au mieux, qu’en soirée) serait parfait. Car le chenal des Sables d’Olonne est praticable aujourd’hui jusqu’à 15h30 pour les IMOCA et leurs 4,50 mètres de tirant d’eau. Il va sans dire que Rich mérite lui aussi un accueil royal : boucler un tour du monde en course à 66 ans n’est pas banal.

Tout va bien également pour l’Espagnol Didac Costa, qui est monté très Nord via deux empannages dans un régime d’Ouest bien établi, probablement pour se recaler sur son routage qui le fait passer très près des côtes bretonnes avant de redescendre sur la Vendée. Le skipper de One Planet One Ocean n’a plus que 400 milles à couvrir pour terminer 14e.
 

Didac Costa / One planet One Ocean - # Vendee Globe

Il se voit bien arriver dès demain mercredi. Environ 450 milles dans son Ouest, Romain Attanasio (Famille Mary-Etamine du Lys)  marche bien lui aussi, au portant dans le contournement de l’anticyclone : 12 nœuds de vitesse à 800 milles du but, qu’il devrait atteindre vendredi, voire dès jeudi soir. Contourner les hautes pressions par l’Ouest, c’est ce que fait également Pieter Heerema (No Way Back, 17e) qui n’est plus que 350 milles dans le Sud-Ouest de l’archipel des Açores, soit à un peu plus de 1600 milles de l’arrivée prévue pour lui en début de semaine prochaine.

Le timing de l’arrivée de Conrad Colman est évidemment plus difficile à estimer puisque sous gréement de fortune, Foresight Natural Energy est pour l’instant à la peine dans un régime de vents d’Est assez faibles, mais les choses devraient s’améliorer avec le renforcement du vent demain. Conrad est allé virer très près des côtes espagnoles et on espère voir le Kiwi arriver ce week-end aux Sables. La logique voudrait qu’il y prenne la 16e place, puisque Didac Costa et Romain Attanasio devraient en terminer avant lui. Enfin, ça repart très doucement pour Sébastien Destremau au large du Brésil. Technofirst-faceOcean n’a parcouru qu’un peu plus de 150 milles ces dernières 24 heures mais on sent un léger frémissement : 8 nœuds de vitesse ce matin... mais sur un bord pas vraiment approchant. Il faudra attendre encore que le vent de Nord-Est se renforce et/ou adonne pour qu’enfin Sébastien puisse redémarrer plus nettement et faire tomber dans un premier temps la barre des moins de 3000 milles restant à parcourir. Ce n’est pas encore gagné, mais il y a un léger mieux par rapport à hier et aux trois journées terribles qu’il vient de subir, totalement encalminé dans une très vaste zone sans vent.

BM/M&M

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Top photo: Jean Marie Liot / DPPI / Vendée Globe